Bonjour et bienvenue sur Transfusion News. Aujourd’hui, nous allons parler du virus du Nil occidental. Depuis qu’il a été identifié à New York en 1999, le virus du Nil occidental est devenu endémique aux États-Unis. Le virus a été responsable d’environ 780 000 cas de maladie, de plus de 16 000 cas neuro-invasifs documentés et de plus de 1 500 décès.
Voici le docteur Lyle Peterson des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.
L’an dernier en 2012, il y a eu une énorme augmentation du nombre de cas. C’était la plus importante épidémie que nous ayons connue depuis 2003. Nous allons continuer à connaître des épidémies périodiques importantes, ce qui indique clairement un risque important pour la médecine transfusionnelle si le dépistage n’a pas été mis en place.
Afin de guider les futurs efforts de prévention, les chercheurs évaluent les caractéristiques épidémiologiques, météorologiques et géospatiales de l’épidémie de 2012 à Dallas, au Texas. Dans une étude publiée dans Jama, les chercheurs ont constaté que les grandes épidémies étaient souvent précédées d’hivers chauds. Et que les épidémies revisitent les mêmes zones géographiques. En outre, ils ont trouvé un important marqueur du virus, qui peut servir à prévoir les épidémies.
Voici les propos du docteur Robert Haley, qui a dirigé l’étude.
Notre étude a montré qu’il y a une statistique appelée l’indice de vecteur calculé à partir de données de surveillance hebdomadaire d’infestation par les moustiques que les services de santé recueillent. Et cet indice de vecteur peut prédire les épidémies de virus du Nil occidental des semaines avant que les cas humains n’attirent l’attention.
En outre, le docteur Haley a noté que les donneurs de sang infectés pourraient être un signal supplémentaire qu’une épidémie se prépare.
Nous avons commencé à voir des donneurs de sang positifs au moment même où l’indice de vecteur a commencé à grimper. Ce qui laisse supposer que les rapports rapides des banques régionales de sang pourraient aussi être un indicateur précieux pour une alerte précoce des épidémies.
Depuis 2003, l’approvisionnement en sang aux États-Unis fait l’objet d’un dépistage systématique du virus du Nil occidental. En conséquence, les infections transfusionnelles sont rares. Un dépistage de toutes les menaces possibles pour l’approvisionnement en sang, cependant, peut être coûteux.
Le docteur Peterson ajoute–
L’idée d’un agent pathogène dans une activation est très convaincante à cause de toutes ces menaces potentielles pour l’approvisionnement en sang. Si nous continuons à mettre en place des mesures de dépistage, c’est presque comme si on essayait de mettre un doigt dans une digue pour arrêter une inondation.Nous reviendrons pour une nouvelle édition de Transfusion News le 15 septembre. D’ici là, merci de votre visite.
Références
2. Petersen LR, Brault AC, Nasci RS. West Nile virus: review of the literature. JAMA 2013;310: 308-15.
3. Ostroff SM. West Nile virus: too important to forget. JAMA 2013;310: 267-8.
4. US Department of Health and Human Services. Centers for Disease Control and Prevention. National Center for Emerging and Zoonotic Infectious Diseases. Division of Vector-Borne Diseases. West Nile Virus in the United States: Guidelines for Surveillance, Prevention, and Control. June 14, 2013. Accessed online July 31, 2013. http://www.cdc.gov/westnile/resources/pdfs/wnvGuidelines.pdf.
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